

Le Verre d’Eau ou le Verre de Vin
Quand la solution n’est pas là où l’on croit qu’elle est
par Sylvie Olivier
Récemment, lors d’un atelier 4@7, je me suis retrouvée devant un groupe magnifique… mais bien enlisé.
Depuis plus de 90 minutes, quelques-uns partageaient leur perception à propos d’une personne absente. Les mots semblaient tourner en boucle : critiques, frustrations, incompréhensions, justifications. Chacun y allait de son point de vue, tentant de « faire la lumière » sur la situation… tout en s’enfonçant de plus en plus dans une spirale descendante.
C’était fascinant de voir à quel point le mental, en tentant de trouver une issue, refermait plutôt la porte de la clarté. Comme si chaque nouvelle explication ajoutait un tour de plus à ce manège intérieur.
Alors, j’ai proposé une interruption. Une pause. Un instant pour… simplement regarder ce qui était présent.
Devant moi se trouvaient deux verres : un verre d’eau, limpide, neutre, et un verre de vin rouge, vibrant, chaleureux.
Comme je fais fréquemment, j’ai choisi d’utiliser ce qui était sur la table devant moi… des objets bien ordinaires en apparence, toutefois très significatifs pour leur refléter ce que je ressentais.

Tourbillonner dans le verre d’eau
Je leur ai dit ceci : « Tout ce que vous venez d’exprimer, vous l’avez déposé dans ce verre d’eau. Les pensées, les jugements, les scénarios, les émotions. Et vous êtes maintenant tous en train de nager dans ce verre d’eau, à tourner en rond pour essayer de comprendre, de régler, de réparer. »
Ils ont ri, un peu surpris, mais la métaphore a touché une corde.
J’ai poursuivi en disant: « Vous voulez tous boire une gorgée de ce verre de vin, ressentir la joie, l’ouverture, la légèreté… mais vous ne voyez pas comment faire. Parce que vous êtes coincés dans le verre d’eau. Et tant que vous y restez, tout ce que vous percevez, c’est l’eau trouble de l’émotion, de l’attente, de la dualité. »
Et là, ce fut le moment des « oui, mais… ».
Oui, mais c’est difficile.
Oui, mais cette personne a fait ceci.
Oui, mais comment veux-tu qu’on change ça si cette personne ne change pas?
Des tentatives sincères, mais qui ramenaient sans cesse dans le fond du verre d’eau. Le mental voulait encore comprendre. Cherchait encore une stratégie. Une issue logique.
Mais ce qu’ils souhaitaient profondément n’était pas dans ce verre.
Le jeu infini des problèmes et des solutions
Ce qui est fascinant, c’est que chaque problème attire naturellement son envers : une solution. Comme deux faces d’une même médaille, l’un ne va jamais sans l’autre. Dès que l’on se focalise sur un problème, on appelle à nous une solution. Mais dès que l’on fixe notre attention sur une solution, un nouveau problème surgit pour l’accompagner. C’est une dynamique sans fin, nourrie par le mental qui veut résoudre au lieu de transcender.
Il ne s’agit donc pas d’éliminer les problèmes ou de chercher la bonne solution. Il s’agit plutôt de reconnaître ce mécanisme pour ce qu’il est : un cycle mental fermé. Et d’oser en sortir, non pas en trouvant mieux, mais en s’élevant vibratoirement vers un espace où l’enjeu se dissout dans une nouvelle clarté.

L’invitation à sortir du verre
Alors j’ai proposé une expérience.
J’ai proposé de faire une harmonisation de la tête au cœur.
J’ai invité chacun à se déposer, à détendre les parties de leur corps encore contractées. J’ai suggéré d’accueillir la Golden Light, cette fréquence pure, vivante, vibrante.
Et puis, je les ai guidés doucement vers leur Golden Heart. Cet infime espace sacré. Celui où l’on ne résout rien par le raisonnement… mais où tout se transforme par la Présence.
Dans cet espace, j’ai fait appel à la personne absente, non pas en tant que « poste occupé » ou « rôle dans l’entreprise », mais en tant qu’être lumineux, libre et joyeux. Je les ai invités à la voir heureuse, détendue, enjouée. À ressentir la Compassion, l’Amour Pur et la Plénitude.
Quelque chose a changé. L’air s’est allégé. Les visages aussi. L’énergie s’est élevée.
Et il n’y avait plus rien à régler. Ils étaient tous touchés profondément par le RESSENTI de leur cœur.
Nommer les choses… autrement
Sortir du verre d’eau ne veut pas dire faire semblant que tout va bien. Il ne s’agit pas de nier la disharmonie ni de tout passer sous silence au nom de l’amour ou de la paix.
Bien au contraire.
Lorsque nous vibrons à partir de notre cœur, nous avons la capacité de nommer ce qui est. De mettre des mots justes sur ce que nous ressentons. De partager avec authenticité lorsqu’une situation est désalignée. Mais cette expression ne vient plus du jugement, de la blessure ou de la réaction. Elle est empreinte de Compassion véritable, de Présence et de d’intégrité. Ce que nous exprimons à partir de cet espace du cœur est reçu d’une toute autre manière — et peut réellement inviter à une transformation, au lieu de renforcer la séparation.

Et vous?
Est-ce que vous vous sentez dans un verre d’eau en ce moment?
Est-ce que vous tournez en rond à la recherche d’une solution… alors que la vibration du vin, de la célébration, de l’unité, est tout près?
Ce n’est pas un effort à faire. C’est un relâchement. Une inclinaison du cœur.
Le passage est là. En vous. À chaque instant.
Avec douceur et Présence,
Sylvie
💡 Note sur l’analogie :
Le verre de vin est ici utilisé à titre symbolique uniquement. Il représente la fréquence de la joie, de la fluidité, de la célébration et du relâchement. Il ne s’agit en aucun cas d’une invitation à consommer de l’alcool si cela ne résonne pas pour vous. L’analogie pourrait tout aussi bien être celle d’un jus vivant, d’une infusion réconfortante ou d’un nectar vibratoire de votre choix. Ce qui compte, c’est la vibration que cela évoque en vous.
